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Allons-nous vers une pénurie de certains médicaments en Belgique ?

Le 26 avril 2016

  • Boite de médicaments ouverte avec des gélules éparpillées

Ce serait le constat fait par l'Association des pharmaciens de Belgique suite à une enquête effectuée. Et cette pénurie toucherait 1200 personnes par an. Avec un constat encore plus grave, c'est que dans 35% des cas, ce manque de disponibilité pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé des patients. Ce dossier est d'autant plus préoccupant qu'il donne l'impression de s'intensifier depuis quelques années. 

Et cette pénurie risque à terme de poser de graves problèmes pour certains patients. En 2015 déjà, un patient sur 20 ne trouvait pas le médicament adéquat à son traitement dans une pharmacie parce que celui-ci était manquant. Les autorités compétentes essaient tant bien que mal d'informer les médecins, les pharmaciens et les patients de l'évolution de ce déficit médicament par médicament.

Chaque jour, l'AFMPS publie une liste sur son site web regroupant les médicaments manquants dans les officines belges. Les raisons de ces manques peuvent être diverses, allant du problème de qualité, et donc de sécurité pour le patient à la rupture de stock pure et simple.

Ces pénuries seraient-elles organisées ?

La question se pose, les firmes pharmaceutiques seraient-elle capable d'avoir planifiées ces pénuries ? Pour certaines personnes du secteur, le soupçon existe. Ils accuseraient même certaines firmes hors Europe d'avoir mal calculé les besoins en médicaments de certains pays. Certains grossistes en profiteraient donc pour acheter ces médicaments en pénurie dans d'autres pays avant de les revendre à prix d'or sur des marchés en déficit. C'est d'autant plus probable que le prix des médicament n'est pas fixe et peut varier d'un pays à l'autre.

L'AFMPS et l'APB (Association des pharmaciens de Belgique) seraient en train de discuter avec les autorités belges et l'ensemble du secteur sur un accord de loi visant à définir une "liste de médicaments d'intérêt thérapeutique majeur, dont la rupture de stock aurait un impact négatif sur le patient." Concrètement, cela obligerait les acteurs du secteur à approvisionner d'abord les besoins de la Belgique avant d'ouvrir le marché de ces médicaments à l'exportation.

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