PRENEZ SOIN DE VOTRE HYGIÈNE INTIME EN DOUCEUR
L’hygiène intime concerne la toilette de la vulve, c’est-à-dire la partie externe des organes génitaux féminins. Contrairement à ce que certaines croient encore, le vagin n’a pas besoin d’être nettoyé : il est auto-nettoyant grâce à sa flore bactérienne protectrice. L’objectif de l’hygiène intime est donc de préserver cet équilibre naturel et non de le perturber.
Dans la vie quotidienne
Une toilette intime par jour est suffisante. Elle doit être réalisée avec de l’eau tiède et un gel lavant spécialement formulé pour la zone intime, sans savon, sans parfum, et avec un pH physiologique (autour de 4 à 5,5). Il est inutile et même déconseillé de laver l’intérieur du vagin, car cela risque de détruire la flore protectrice. Après la toilette, il est important de bien sécher la zone intime avec une serviette propre, en tamponnant doucement sans frotter.
Le rôle des sous-vêtements
Ils jouent aussi un rôle crucial. Il est recommandé de porter des culottes en coton, respirantes, et d’éviter les vêtements trop serrés ou en matière synthétique. L’humidité et le frottement sont souvent à l’origine d’irritations ou de déséquilibres de la flore.
Pendant les règles
L’hygiène doit rester simple mais rigoureuse. Il est conseillé de changer régulièrement ses protections (toutes les 4 à 6 heures), qu’il s’agisse de serviettes, de tampons ou de culottes menstruelles. Les mains doivent être soigneusement lavées avant et après chaque changement. L’utilisation de produits spécifiques, comme des lingettes intimes sans parfum, peut être utile ponctuellement (en voyage ou en déplacement), mais ne doit pas devenir une habitude.
Une bonne complémentation
Certains compléments peuvent être utiles dans certaines situations : par exemple, les probiotiques vaginaux peuvent aider à restaurer la flore après une infection ou une prise d’antibiotiques.
En cas d'irritation, il existe aussi des crèmes apaisantes, mais leur usage doit être guidé par un professionnel de santé.
Pour les plus jeunes
L’apprentissage de l’hygiène intime doit commencer tôt, de façon bienveillante et adaptée. Il est important de leur apprendre à s’essuyer dans le bon sens (de l’avant vers l’arrière) et à reconnaître les signes d’une irritation ou d’un inconfort. À la puberté, lorsqu’apparaissent les premières règles, il est essentiel de les accompagner dans
le choix et l’utilisation des protections hygiéniques, sans jugement ni tabou.
Il est important de consulter un professionnel de santé en cas de symptômes inhabituels : démangeaisons, brûlures, pertes anormales, douleurs, ou tout changement dans la sensation de confort intime. L’automédication
ou l’usage excessif de produits peut aggraver les choses.
Le manque d'hygiène : infection et mycose
Le manque d’hygiène intime, ou au contraire une hygiène trop agressive, peut favoriser l’apparition de troubles comme les infections urinaires et les mycoses vaginales. En effet, une toilette insuffisante permet aux bactéries,
notamment E. coli, de se développer près de l’orifice urinaire, augmentant ainsi le risque de cystite.
De même, l’humidité excessive et le déséquilibre de la flore intime peuvent créer un terrain propice à la prolifération de champignons comme Candida albicans, responsable des mycoses. À l’inverse, l’usage excessif de savons non adaptés ou de douches vaginales peut également perturber la flore naturelle, pourtant essentielle à la protection de la zone intime. Pour prévenir ces infections, il est donc recommandé d’adopter une hygiène intime quotidienne douce, en évitant les produits agressifs, de porter des sous-vêtements en coton, et de respecter de bonnes habitudes comme uriner après les rapports sexuels.