Dossier santé

Dans les méandres de la mémoire

Le 23 août 2023

  • Père partageant les souvenirs de famille avec des vieilles photos avec son fils

Notre capacité à nous souvenir et nous remémorer est à la base de notre humanité. Sans mémoire(s), pas de langage, pas de connaissances, pas d’amour… Pourtant, bien des idées fausses circulent à ce sujet. Grâce à ce vrai-faux, Faisons le point !

Nous ne possédons pas une mais plusieurs mémoires

VRAI 

Il existe plusieurs types de mémoire, situés dans différentes zones du cerveau. La mémoire à court terme, dite de travail, nous permet de retenir une information durant quelques secondes, juste le temps de nous en servir. C’est, par exemple, le cas du serveur qui prend une commande au restaurant. Parmi les mémoires à long terme, citons :

  • La mémoire épisodique, autobiographique, rattachée à des moments de vie
  • La mémoire sémantique qui recouvre les connaissances générales que nous avons sur le monde
  • La mémoire procédurale qui contient les connaissances relatives à une action ou une série de gestes, comme conduire, cuisiner, etc.
  • La mémoire perceptuelle permet de reconnaître les visages, les mots écrits, etc.

 

 

Une mauvaise nuit peut provoquer des trous de mémoire

VRAI

Les nuits blanches ou trop courtes sont l'ennemi n° 1 de la mémorisation ! En effet, pour qu’une information devienne un souvenir, il faut :

  1. L’encoder
  2. La consolider dans la mémoire
  3. La récupérer pour pouvoir la restituer.

Le sommeil est très important dans la 2e phase, celle de la consolidation du souvenir. C’est prouvé : les personnes souffrant de troubles du sommeil ont davantage de difficultés à retenir les choses.

 

 

Il est normal d’avoir des trous de mémoire de temps en temps.

VRAI

Ce n'est pas parce que nous avons oublié un rendez-vous, un nom ou perdu nos clés que nous sommes atteints de la maladie d'Alzheimer ! En fait, plusieurs éléments peuvent perturber la récupération d’un souvenir : la fatigue, le stress, l'anxiété, le fait d’avoir mal ou insuffisamment compris l’information au moment de son encodage, le fait de ne pas l’avoir restituée suffisamment souvent pour que sa récupération soit automatique, etc.

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Passé 70 ans, trous de mémoire = maladie d’Alzheimer…

FAUX

Si des trous de mémoire récurrents, particulièrement ceux liés à des faits récents, sont assez typiques de l’Alzheimer, ce ne sont pas les seuls symptômes de cette maladie neurologique. D'autres fonctions cognitives sont affectées. Ce qui peut se traduire par des troubles de l'orientation dans l'espace et/ou le temps (la personne se perd plus facilement, confond les jours et les dates, etc.), du langage (qui s’appauvrit), du comportement (changement d’humeur, repli sur soi, etc.), une difficulté croissante à réaliser des gestes habituels quotidiens (cuisiner, s’habiller, etc.), etc.

 

 

Des troubles de la mémoire peuvent également être le signe d’une dépression.

VRAI

Chez la personne âgée, il n’est pas toujours facile de faire la différence entre le début d’une maladie d’Alzheimer et une dépression. En effet, les deux maladies présentent des symptômes similaires : trous de mémoire, mais aussi perte d’énergie, repli sur soi, troubles du sommeil, etc. À la différence près que, correctement diagnostiquée et bien prise en charge, la dépression se soigne et ses symptômes disparaissent notamment les troubles de la mémoire !

 

 

Pour bien retenir un cours, mieux vaut l’étudier quelques jours avant l’examen.

FAUX

C’est le contraire ! Espacer les périodes d’apprentissage, étaler et fractionner l’étude sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, permet de fixer la matière plus efficacement et à beaucoup plus long terme. Certes, nous pouvons réussir un examen en l’étudiant la veille. Mais une bonne partie de ce que nous aurons étudié sera rapidement oubliée…

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