Dossier santé

Le tabac, une vraie drogue

Le 14 février 2021

  • Gros plan sur un homme allumant une cigarette

Les fumeurs savent bien que le tabagisme est mauvais pour la santé. S’ils ont souvent tant de mal à arrêter, c’est à cause de la dépendance provoquée par le tabac. Or, beaucoup d’idées reçues circulent à ce sujet. Faisons le point grâce à ce vrai-faux !

La nicotine est ce qui rend accro à la cigarette

VRAI

Sur les 4000 substances contenues dans une cigarette, dont une soixantaine sont notoirement cancérigènes et/ou toxiques, c’est la nicotine qui rend « accro » et ce, dès les premières cigarettes. Le tabac serait aussi rapidement addictif que… l’héroïne ! Voilà pourquoi un grand nombre de spécialistes de la santé considèrent le tabac comme une véritable drogue dure.

Quand on arrête de fumer, on peut souffrir de symptômes de manque

VRAI

Toutes les drogues ne provoquent pas de dépendance physique. En fait, seuls le tabac, l’alcool, les dérivés de l’opium (héroïne, morphine) et certains médicaments psychotropes comme les anxiolytiques provoquent des symptômes physiques de manque lors du sevrage. Arrêter de fumer peut ainsi causer des troubles du sommeil (insomnie, réveils nocturnes, etc.), de la fatigue, des maux de tête, des sensations d’étourdissements, de la toux, des fringales, des troubles digestifs (constipation ou diarrhée), une transpiration plus abondante, etc. Des symptômes psychiques (irritabilité, anxiété, déprime, difficultés de concentration, etc.) sont également possibles.
Néanmoins, la cessation tabagique effacera vite ces désagréments et les bénéfices pour la santé restent bien plus importants.

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Les substituts nicotiniques peuvent soulager les symptômes de sevrage

VRAI

Comme leur nom l’indique, les substituts nicotiniques sont des produits (patchs, chewing-gum, inhalateur, bonbons à sucer, etc.) qui contiennent de la nicotine. Ils épargnent à la personne désirant arrêter de fumer les désagréments du manque. Sans eux et en fonction du degré de dépendance à la nicotine, les symptômes du sevrage durent environ trois semaines. Ils sont particulièrement prononcés la première semaine, puis diminuent d’intensité lors de la deuxième jusqu’à disparaître complètement par la suite.

La dépendance au tabac n'est pas seulement physique

VRAI

La dépendance tabagique est également psychologique et comportementale. Un fumeur fume par habitude, parce qu’il s’ennuie, pour se détendre, pour se calmer après une dispute, pour se concentrer, pour se donner une contenance en société, pour ne pas grignoter, parce que ses parents, son (sa) conjoint(e), ses amis et/ou ses collègues fument, etc. Autant de circonstances pour lesquelles le candidat au sevrage devra trouver des alternatives ! À cet égard, une thérapie cognitivo-comportementale, la relaxation, la méditation ou encore l’(auto)hypnose aident à mieux gérer les tentations et les situations à risque.

Fumer du cannabis ne provoque pas de dépendance

FAUX

Généralement, le cannabis est fumé sous forme de joint, c’est-à-dire mélangé à du tabac. C’est donc une forme de tabagisme. De plus, s’il est vrai que le cannabis ne provoque pas de dépendance physique, il est par contre responsable d’une véritable dépendance psychologique chez les consommateurs réguliers.

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