Dossier santé

Comprendre et soulager le nez bouché

Le 17 décembre 2024

Le nez, composé de deux fosses nasales, joue un rôle clé dans la respiration : il filtre, humidifie et réchauffe l’air avant son arrivée dans les poumons, tout en servant de barrière contre les microbes, la pollution et les poussières. Ces fosses, riches en cils et en vaisseaux sanguins, sont tapissées d'une muqueuse ainsi que de cellules productrices de mucus et de cellules nécessaires pour l'odorat.
Cependant, lors d’une inflammation (rhume, rhinite ou sinusite), cette organisation est perturbée : les muqueuses se congestionnent, le mucus stagne et l’air ne passe plus. Résultat : un nez complètement bouché !

Prendre soin de son nez au quotidien

Éliminer les mucosités : elles retiennent poussières et microbes, il est donc important de les évacuer. Il est nécessaire de se moucher correctement : toujours une narine à la fois, pour éviter de pousser le
mucus vers les tympans.
Laver les fosses nasales est aussi important : utilisez une solution physiologique pour nettoyer et réduire l’inflammation. Pour un lavage efficace, inclinez la tête sur le côté, pulvérisez dans la narine supérieure, mouchez, puis répétez de l’autre côté.
Hydrater les muqueuses : la solution physiologique agit aussi comme hydratant. En cas de nez sec, une pommade nasale grasse, vitaminée ou une petite quantité d’huile de sésame peut être utile.

Comment traiter la rhinite ?

Les sprays contenant des vasoconstricteurs soulagent rapidement en décongestionnant les muqueuses. Cependant, leur usage doit rester modéré : pas plus de 5 jours consécutifs, à raison de 3 à 4 fois par jour.

Une consommation excessive pose problème : d’abord un effet rebond de la congestion nasale qui peut provoquer une dépendance et amener ainsi un cercle vicieux entraînant une rhinite perpétuelle d’origine médicamenteuse.
Les vasoconstricteurs peuvent provoquer hypertension, excitation, voire convulsions.
On les évitera chez les enfants, qui y sont plus sensibles et pour qui aucun effet n’a été prouvé. Ils sont donc déconseillés aux moins de 7 ans, aux femmes enceintes (durant le 1er trimestre) et en cas de glaucome à angle fermé ou d’allergie au produit.
En cas de surdosage, les symptômes peuvent inclure augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine, contraction ou dilatation des pupilles, transpiration, fièvre, pâleur, altérations psychologiques, troubles respiratoires ou cardiovasculaires, voire arrêt cardiaque. Le respect du bon usage de ces sprays nasaux qui d’autre part ne nécessitent pas de prescription revêt donc ici toute son importance.

Votre pharmacien est votre allié : demandez conseil pour un usage sûr et efficace, surtout si vous souffrez d’autres affections.