Dossier santé

La chasse aux tiques et aux puces

Le 11 avril 2017

  • Chiot et chaton se promenant dans l'herbe

La tique

La tique s’accroche aux mammifères pour se gorger de leur sang. Si sa piqûre est indolore, elle n’est pas aussi inoffensive qu’on pourrait le croire ! Et pas mal d’idées reçues circulent à son sujet… Par un vrai-faux, essayons de mettre au clair les idées reçues :

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Les tiques peuvent transmettre des maladies potentiellement graves aux animaux de compagnie.

VRAI 

Comme chez l’homme, la tique peut transmettre la maladie de Lyme aux mammifères. De même, certaines espèces de tiques du sud de la France et du pourtour méditerranéen peuvent provoquer la piroplasmose, une maladie qui infecte les globules rouges et qui peut s’avérer mortelle. Il importe donc d’inspecter la robe de votre chien au retour de chaque promenade dans la nature. Retirée dans les 24 heures suivant son « arrimage », le risque de transmission de maladies par la tique est plutôt réduit.

 

 

Au bout de quelques jours, la tique tombe toute seule.

VRAI :

Avant de devenir adulte, la tique passe d’abord par un stade larvaire (quasiment invisible à l’oeil nu), puis elle devient une nymphe d’un ou deux millimètres. Elle a besoin d’un repas de sang à chacun de ces stades. Généralement, la tique adulte reste une semaine accrochée à son hôte. Une fois qu’elle a assez mangé, c’est-à-dire lorsqu’elle est gorgée de sang, elle se laisse tomber… jusqu’à son prochain hôte-repas.

 

 

Les tiques s’attrapent surtout en été.

FAUX :

Les tiques de nos régions aiment plutôt l’humidité et les températures relativement fraiches (mais pas les grands froids !). Elles sont donc un peu plus actives au printemps et en automne. Ceci dit, il est tout à fait possible d’en attraper en hiver et en été, surtout quand ce dernier n’est pas particulièrement chaud… ce qui arrive souvent chez nous ! De plus, de nombreux propriétaires de chiens profitent des beaux jours pour faire de plus longues balades dans la nature avec leur compagnon à quatre pattes, multipliant d’autant les risques de rencontrer une tique.

 

 

Pour retirer une tique, il faut d’abord la tamponner d'éther ou d'alcool.

FAUX :

Surtout pas ! Cette « agression » stresse la tique qui risque de régurgiter sa salive à l’intérieur du corps de l’animal domestique… Si elle est porteuse de bactéries pathogènes, c’est l’infection assurée ! Pour faciliter l’arrachage, vous pouvez mettre un peu de vaseline, moins irritante pour la tique, mais ce n’est pas obligatoire.

 

 

Il y a une façon de faire pour bien enlever une tique.

VRAI :

Si vous repérez une tique sur votre animal, il faut l’enlever correctement, de façon à ne pas casser le rostre, l’espèce de bouche en forme de trompe avec laquelle elle s’accroche à son hôte. Saisissez la tête de la tique, de préférence avec une pince spéciale (disponible en pharmacie), et tirez perpendiculairement à la peau en effectuant de petits mouvements de rotation.

  • Enlever une tique de son chien avec une pince spéciale

Il est possible d’empêcher les tiques d’attaquer son animal domestique.

VRAI :

Il existe des produits acaricides (antitiques et antipuces), en vente en pharmacie. Sous forme de lotions, de shampoing ou de collier, ces traitements préventifs au long cours sont efficaces… à condition d’être réitérés ou changés régulièrement. En effet, avec le temps, leur efficacité diminue. Les produits sous forme de pipette s’appliquent entre les omoplates, une zone difficile à lécher et à frotter pour l’animal domestique. Le produit traverse la peau et se diffuse à l’ensemble du corps via la graisse sous-cutanée.

 

 

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Bas les puces !

Difficile d’avoir un animal domestique sans être, tôt ou tard, confronté aux puces, le plus fréquent des parasites cutanés. Comment les repérer ? Et, surtout comment s’en débarrasser ?

"Sans traitement, tous les animaux domestiques à fourrure (chien, chat, hamster, etc.) ont des puces", prévient d’emblée Tanguy Marcotty, vétérinaire et parasitologue. "Comme les tiques, les puces sont des parasites hématophages. C’est-à-dire qu’elles se nourrissent du sang de leur hôte." De petits "vampires", en somme ! Leurs piqûres provoquent des démangeaisons qui font que votre compagnon à quatre pattes se gratte, se mord, se frotte ou se lèche. Cela étant dit, il existe d’autres raisons qui poussent un animal à se gratter. Alors, comment savoir s’il s’agit de puces ?

 

 Repérer les puces

Vous pouvez d’abord examiner de près la robe de votre animal. "Les puces sont de petites bêtes aplaties brun foncé, de la taille d’une tête d’épingle, que l’on peut voir sauter ou ramper", explique Tanguy Marcotty. "Elles peuvent se trouver partout sur le corps de l'animal, mais on les repère plus facilement sur le ventre, car il y a moins de poils." Les choses se compliquent si les puces se confondent avec la couleur du pelage. Faites alors le test suivant : placez votre animal au-dessus d’une surface claire, une feuille de papier blanc, par exemple, et frottez sa fourrure. De petits grains noirs en tombent ? Mouillez-les et écrasez-les : si des traces rouges apparaissent (du sang), pas de doute : ce sont des excréments de puces et votre compagnon à quatre pattes est infesté !

En venir à bout :

Bien que les puces soient plus nombreuses de mars à septembre, les conditions idéales qui règnent dans nos intérieurs leur permettent de se reproduire et de se développer tout au long de l’année. "Les adultes vivent et pondent sur leur hôte, mais leurs oeufs tombent par terre et peuvent s’accumuler dans le panier de l’animal, les tapis ou encore les plis des fauteuils", explique le vétérinaire. "Voilà pourquoi il est essentiel de traiter également l’environnement." C’est-à-dire aspirer régulièrement tapis, fauteuils et coussins, et mettre des plaquettes d’insecticide dans le sac de l’aspirateur. "Si cela ne suffit pas, il faut envisager de modifier les habitudes de votre animal. Exemples : changer son panier, ne plus le laisser se coucher sur les tapis ou dans les fauteuils ou alors les recouvrir d’un tapis de mousse en caoutchouc."

Une invasion de puces ?

Il arrive qu’une maison ou un appartement soit soudainement envahi de puces. Avant d’accuser le chien du voisin ou de votre belle-mère, sachez que cela arrive souvent aux habitations vides pendant un certain temps (durant les vacances, par exemple). Des oeufs de puces qui s’y trouvaient éclosent pendant l’absence de votre animal et les puces affamées n’attendent qu’une chose : que le premier hôte venu franchisse la porte ! Elles se jettent alors sur lui (ou sur vous) comme la misère sur le monde ! Or, c’est un bon moyen de débarrasser votre maison de ces indésirables : mettre un animal domestique à leur disposition. Ce dernier va alors faire office "d’ éponge à puces". Ensuite, administrez-lui un traitement anti-puce afin de les éliminer.

 

 

  • Chasse grattant sur un banc

De possibles complications
S’il convient de traiter les puces, ce n’est pas seulement pour le confort de votre compagnon à quatre pattes. Certains animaux sont allergiques aux piqûres de puces. Les symptômes ? Une importante perte de poils, des lésions de grattage qui vont jusqu’au sang, etc. De plus, de nombreuses puces sont porteuses du dipylidium, un ver intestinal. Bref, si leur présence est avérée, n’attendez pas pour passer à l’offensive !

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